Révolution Constitutionnelle au Gabon : Une Nouvelle Ère Sans Pression Extérieure selon les chefs de L’assemblée Constituante 

Le 24 septembre 2023, Jean François Ndongou, Président de l’Assemblée Constituante, et Madame Paulette Missambo, Vice-présidente, ont tenu une table ronde avec la presse pour discuter du projet de Constitution adopté par l’Assemblée constituante. Les deux responsables ont souligné l’importance de ce document, qui répond à la fois aux exigences juridiques et aux préoccupations de la société gabonaise.

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Jean François Ndongou a insisté sur le fait que cette Constitution est destinée à être appliquée par et pour les Gabonais. « Cette Constitution répond à une double préoccupation : la norme juridique et les préoccupations de notre société, » a-t-il déclaré. Le processus d’élaboration a été minutieux, basé sur un avant-projet et enrichi par les recommandations du Dialogue National.

 

 L’Apport des Experts

 

Les travaux d’amendement ont bénéficié de l’expertise de spécialistes du droit, de dignitaires, de magistrats et du bâtonnier. « Il était important de nous enrichir de l’apport de ces différents experts, » a souligné Jean François Ndongou. Cette démarche visait à garantir que chaque citoyen puisse s’identifier dans le nouveau projet constitutionnel.

 

Une Constitution Ancrée dans l’Histoire et la Société Gabonaise

 

Le président et la vice-présidente de la constituante ont affirmé que les résultats de leurs travaux sont en phase avec les aspirations de la population gabonaise. Ils se sont inspirés des recommandations du Dialogue National et des constitutions précédentes du pays, notamment celles de 1961, 1991, 1994 et la dernière en date. « Tous ces documents ont nourri nos réflexions et nous ont permis d’avoir un document accessible et opérationnel, » a déclaré Jean François Ndongou.

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Les deux responsables ont assuré que les travaux de l’Assemblée constituante n’ont subi aucune pression extérieure. « La participation a été dense, avec 801 amendements, ce qui montre la forte implication des membres de la constituante, » a souligné Jean François Ndongou. Ils ont également précisé qu’il n’y a eu aucune influence du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI) ou de son président, le Général Oligui Nguema.

Les discussions ont été particulièrement animées autour de l’article 53 et des critères d’éligibilité pour la candidature à la présidence de la République, la durée du mandat et les mécanismes d’équilibre entre les différentes institutions politiques nationales. Ces débats reflètent le traumatisme subi par la population gabonaise depuis des décennies, exacerbé par la gestion calamiteuse du régime déchu.

 

Réponse aux Critiques

 

Jean François Ndongou et Paulette Missambo ont répondu aux critiques formulées à l’égard de l’avant-projet de la Constitution. Ils ont assuré que le projet ne sera pas taillé sur mesure pour le CTRI, mais qu’il répondra aux besoins et aux aspirations du peuple gabonais. « Nous avons travaillé sans pression extérieure. Nous n’avons pas eu de contact avec le CTRI ou le président. Les parlementaires ont travaillé en toute âme et conscience, » a déclaré Jean François Ndongou.

 

 Confiance dans l’Adoption des Amendements

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Les parlementaires ont exprimé leur confiance dans l’adoption de leurs amendements par l’exécutif. « Nous pensons qu’au moins 70-75% de nos amendements seront retenus par le président de la République, » a déclaré Jean François Ndongou. Ils sont convaincus que lorsque la Constitution sera soumise au référendum, les parlementaires iront à la campagne en connaissance de cause.

 

Cette table ronde a permis de clarifier les contributions de chaque partie et de revenir sur les principaux points de cet important projet. Les travaux de l’Assemblée constituante ont été menés avec rigueur et sans influence extérieure, dans le but de créer une Constitution qui répond aux besoins et aux aspirations des Gabonais d’aujourd’hui et des générations futures.