De nombreux Gabonais qui n’ont peut-être pas voulu jouer les hypocrites et qui sont animés visiblement du désir d’alerter les nouvelles autorités sur les causes qui ont conduit l’ancien régime à Canossa, interpellent sur la nécessité pour le CTRI et le Premier ministre Raymond Ndong Sima d’être à cheval sur les principes édictés par la Charte de la Transition.
Qui en son article 44, stipule que les membres du gouvernement de la Transition doivent remplir les conditions suivantes :
– être Gabonais d’origine ;
– jouir de ses capacités physiques et mentales ;
– n’avoir jamais fait l’objet d’une condamnation pour crime ;
– avoir les compétences requises…
Or, avancent ces observateurs avertis, la composition du nouveau gouvernement laisse penser qu’il y a matière à redire. Et pour cause, ils soutiennent que dans l’équipe formée le 9 septembre dernier par l’économiste Raymond Ndong Sima, le désormais locataire de l’immeuble du « 2 décembre », plusieurs personnalités ne répondraient pas à ces critères, dire qu’il est question de rompre avec les anciennes pratiques qui expliquent d’ailleurs la destitution de l’ancien régime par les Forces de Défense et de Sécurité. Il se susurre en effet que certains noms figurant dans l’équipe de Transition donnent envie de vomir parce qu’ayant soit des antécédents avec la justice, soit parce que leur nationalité est remise en cause. Ce pour quoi, les observateurs suscités reviennent sur les promesses faites par le président de la Transition, le général Brice-Clotaire Oligui Nguema d’ouvrir une enquête de moralité avant que de procéder à une quelconque nomination. D’où la question de savoir pourquoi ce serment n’est-il pas respecté ?
