GABON/ DOUANE DE BITAM : DES VICTIMES D’ESCROQUERIE SOLLICITENT L’ARBITRAGE D’ALI BONGO ONDIMBA !

Une association de commerçants gabonais se plaignant avec insistance de ce qu’ils sont régulièrement victimes de tracasseries au poste douanier de Bitam dans le nord du Gabon, se sont réunis à Libreville pour interpeller les plus hautes autorités en tête desquelles le président de la République Ali Bongo Ondimba.

Tous se sont plaints que le commerce soit la chasse-gardée des expatriés qui, contrairement aux nationaux, ne subissent que très peu les tracasseries douanières peut-être parce qu’ils corrompent à coups de billets de banque les agents, obligés de les soutenir. Courroucés, ces commerçants nationaux se plaignent également de voir leurs marchandises sans cesse saisies sans qu’aucune explication ne leur soit apportée. Opérateurs économiques et autres transporteurs se sont déclarés intimidés par les douaniers qui semblent n’en faire qu’à leur tête en l’absence de sanctions pour les dissuader de répéter leurs actes qui constituent un véritable frein à l’évolution des activités. Ce qui explique la persistance, voire la multiplication des actes d’intimidation et des saisies arbitraires comme celle opérée le 12 juin dernier lorsque plusieurs colis ont été interceptés par les mêmes douaniers véreux qui n’ont pas daigné justifier leur prise. Ce que le chef de brigade trouve à dire, en réponse aux plaintes formulées par les commerçants, c’est qu’il leur faut payer 10 millions de francs CFA pour dédouaner les marchandises saisies qui risquent le cas contraire d’être détruites. Impensable quand on réalise qu’il figure dans lesdites marchandises des produits alimentaires périssables qui n’intègrent pas le CRIPHARM, opération menée sous la gouverne de l’Organisation mondiale des Douanes (OMD) dans le but de lutter contre la criminalité pharmaceutique en Afrique de l’Ouest et du Centre. Les Douanes de ces sous-régions se coalisent pour s’assurer que ladite opération est bien menée. La Direction Générale que nous avons jointe au téléphone, il y a quelques semaines, nous a fait savoir qu’il s’agissait de produits visés par la lutte contre la criminalité pharmaceutique. Réponse pas tout à fait convaincante car ces produits arraisonnés sont partout commercialisés en Afrique, aux États-Unis, en France, en Espagne et au Canada pour ne citer que ces pays. Tous ces pays sont pourtant membres de l’Organisation mondiale de la Douane. La question qu’on se pose est celle de savoir pourquoi est-ce que les compléments alimentaires sont- ils interdits au Gabon ? Alors qu’ils rentrent par le Cameroun qui est également membre de l’OMD. On en déduit une fuite en avant qui mérite d’être élucidée. Notre souhait est que la Direction Générale des Douanes publie la liste exhaustive des produits qui sont sous le coup de la criminalité pharmaceutique.

 

Franck Charly Mandoukou

Directeur de la publication, Journaliste libre et indépendant. Gabon infos,Toute l'information du Gabon. Les dernières actus, la politique, l'économie, la société, la culture, la justice, les faits divers...