S’il est désormais acté qu’au crépuscule du règne des Bongo la reconstruction du Gabon doit impérativement passer par la participation des fils du pays sans aucune distinction ethnique, clanique ou communautaire, il est encore possible de constater que dans certaines provinces du Gabon, il existe encore des individus qui prônent pour le tribalisme dans la gestion des entreprises d’Etat et autres sociétés privées.
En effet, c’est ce que nous indiquent les évènements qui se déroulent actuellement dans l’Ogooué-maritime, notamment à Port-gentil, où certains notables membres de la communauté myènè ne cessent de tenter d’évincer les responsables d’autres ethnies des entreprises pétrolière nationales telles que PISOLUB et la société de Gabonaise de raffinerie (SOGARA), au motif que la gestion de ces dernières devraient revenir à la communauté autochtone.
Il est important de relever que la province de l’Ogooué-maritime est une province qui comprend une pluralité ethnique, et que la communauté myènè ne fait que 30%, les 70% restant composés par les autres ethnies.
Cette volonté de chasser les responsables du sud et Obamba des sociétés de l’État et privees à Port-gentil peut aisément être qualifiée de criminelle. On se souvient encore de Guy Christian MAVIOGA, ancien DG de PISOLUB, qui avait été victime de menaces exprimées par des excréments humains et des corps d’animaux et du sang déposés devant la porte de son bureau, pour les mêmes raisons, et en est malheureusement décédé à la suite de cela.
Cette cabale tribaliste est de nouveau visible, ciblant désormais les directeurs et chefs de services des autres ethnies du Gabon de ces entreprises pétrolières, en planifiant l’éviction de ces derniers au moyen des nominations des membres de la communauté myènè lors du prochain conseil de ministres.
Seulement si pour cette main noire la direction des entreprises pétrolières installées dans l’Ogooué-maritime devrait revenir exclusivement aux autochtones, plus précisément des myènè, il serait dans cette logique important de rappeler que le Pétrole raffiné à Port-gentil provient exclusivement des provinces de la Ngounié et de la Nyanga, légitimant dans ce cas là gestion de ces entreprises aux ressortissants de ces deux provinces.
Cependant, nous n’entrerons pas dans ce jeu de division, car ce serait donner de la valeur et l’opportunité au tribalisme de croître davantage. Il serait intéressant que les autorités républicaines gabonaises, pour qui l’unité du Gabon est le pilier principal de la charte, se penchent sur cette cabale afin d’en identifier individuellement les acteurs, les exposer et les sanctionner strictement
